Par Constant ADJAHOUNGBA Polémique autour de la transformation du domicile de feu Kérékou {{La vérité sur un projet d’anoblissement de la résidence du général }} Une lettre de libération du domaine anciennement occupé par feu Mathieu Kérékou est objet de polémique depuis le vendredi dernier sur les réseaux sociaux. Pendant que certains parlent d’une expropriation du domaine aux héritiers Kérékou, d’autres parlent d’un coup donné par le président Talon à la mémoire de l’illustre disparu. Et pourtant, la vérité est tout autre. Le domaine occupé par l’ancien président de la république, Mathieu Kérékou est depuis quelques jours objet de polémiques. Tout est parti d’une lettre adressée par le directeur de cabinet militaire du chef de l’Etat aux occupants du domaine qui les informait du démarrage des travaux de l’aménagement du boulevard de la Marina, lesdits travaux qui incluent la transformation de ce domaine en un grand jardin public. En effet, il faut rappeler que le domaine en question n’a jamais été la propriété privée du président Mathieu Kérékou. Des investigations, il ressort que ce domaine lui ait été attribué depuis qu’il occupait des fonctions militaires. Ainsi, il a conservé le domaine jusqu’à son accession à la magistrature suprême et pendant tout le temps qu’ont duré ses mandats. Mais, Mathieu Kérékou n’a jamais décidé de s’octroyer ce domaine comme sa propriété privée. Ainsi, lors des études pour l’aménagement du Boulevard de la Marina, le gouvernement qui voulait élargir cette route importante de la capitale, a décidé de transformer ce domaine en un jardin qui sera appelé ‘’Les jardins de Mathieu’’. Il faut dire donc que le gouvernement est plutôt dans la logique de la revalorisation de cet espace. Il s’agira alors d’une immortalisation de la mémoire du général qui a montré qu’on peut être chef de l’Etat sans s’octroyer illégalement le bien de l’Etat. Ce jardin sera alors le témoin d’un exemple de gouvernance qui montrera à la génération future qu’au Bénin des hommes dignes existent, ces hommes qui ne s’accrochent pas aux biens matériels.