Démarche inopérante de Adrien Houngbédji dans la recherche du consensus : Les deux blocs obligés d’aller seuls aux élections
Par Constant ADJAHOUNGBA
Démarche inopérante de Adrien Houngbédji dans la recherche du consensus
{{Les deux blocs obligés d’aller seuls aux élections}}
Pendant que l’on s’achemine vers la fin du mandat de la législature actuelle, les débats s’enlisent au parlement au sujet du consensus nécessaire pour une modification des lois pour une participation inclusive des partis aux élections. Et pour cause, la démarche du président de l’Assemblée nationale chargé de conduire le processus se révèle inopérante.
En confiant au président de l’Assemblée nationale la recherche du consensus pour une participation inclusive des partis politiques aux élections législatives prochaines, le chef de l’Etat voulait que le parlement qui de par les lois votées a créé le problème puisse le régler. Cette démarche parait plus juste puisque jusque-là, le parlement béninois est toujours dans la légalité et il lui revenait de voter des lois pour une participation inclusive des partis politiques aux élections. Mais dans la démarche, Me Adrien Houngbédji n’est plus resté dans le cadre parlementaire. Il a entrepris la démarche la plus compliquée en entamant des visites aux anciens présidents et certaines personnalités réputées expertes constitutionnalistes. Il faut dire que cette approche a élargi la recherche du consensus au-delà de l’institution parlementaire et a par conséquent vicié le climat. L’entrée en lice des anciens présidents comme Boni Yayi et Nicéphore Soglo qui demeurent des acteurs dans le jeu politique au Bénin a fait enliser le débat pour une recherche du consensus. En effet, ces deux anciens présidents n’ont pas comme priorité l’organisation d’une élection libre et transparente. Boni Yayi et Nicéphore Soglo ont tous deux d’autres différends à régler avec Patrice Talon. Si le premier ne digère pas la poursuite entamée par le régime contre les ténors de son parti Fcbe impliqués dans des affaires de malversation, le second espère le retour de son fils prodige au bercail sans crainte d’être arrêté. Ainsi, la recherche du consensus est biaisée puisque les objectifs poursuivis par les uns et les autres ne sont plus les mêmes. Pour preuve, l’opposition, fait tantôt comme proposition l’arrestation des membres de la Cena et tantôt, exige la dissolution du parlement. Tout porte à croire qu’elle n’a pas en effet l’organisation des élections législatives à bonne date comme souci. Cet état de chose pourrait amener les blocs de la mouvance à rompre toute discussion avec cette opposition afin d’aller seuls aux élections.
Constant ADJAHOUNGBA